De et avec: Alex Vizorek

Mise en scène: Stéphanie Bataille

 

Avec ce spectacle, on commence par la fin. Mais quelle fin? La fin de la fin. La mort? Oui, mais personne ne va mourir sur place. A priori. Et a posteriori, il faudra vérifier. Alex Vizorek nous a fait une promesse: nous faire rire! Et pour les plus sensibles: nous faire mourir de rire... En cas de problème, le SMUR interviendra discrètement.
 
Ad Vitam a été créé avant la pandémie et ce petit bijou de finesse a su résister au virus, il a survécu pour notre plus grand bonheur. « Alex Vizorek est une œuvre d’art », le premier spectacle de cet humoriste belge, lui a permis de trouver son style. Et pour cette seconde création, il se permet de choisir l’inéluctable qui nous concerne toutes et tous: «La mort ne m’angoisse pas particulièrement, mais j’ai le droit d’en parler vu que ça va m’arriver aussi.». Entre érudition et roublardise, le mélange des genres est de bon ton: un soupçon de philo et une pointe d’humour noir. Notre artiste n’aime pas jouer à l’intello et il passe sans transition des sujets les plus ordinaires aux grandes questions existentielles, de Baudelaire à la petite mort (avec ou sans Viagra). Vous aurez compris, la truculence et la subtilité ne sont pas contradictoires pour lui. Pierre Desproges n’est pas loin, Fabrice Lucchini non plus. Finalement, une grande leçon de vie, ad vitam.
 
«Instinctivement, j’ai su que je n’étais pas le Cid que j’aurais tant aimé être. En revanche, quand je causais, j’arrivais à amuser les autres, à les intéresser. Pour une fois, j’étais cité en exemple. Faire rire m’a motivé et m’a permis de me sentir légitime sur scène. J’étais à ma place.» Alex Vizorek